Lorsque nous parlons de Géomancie et des figures de géomancie, nous nous imaginons des regroupements de points ; quelques points agglomérés en “constellation”, dont le sens mystérieux nous échappe a priori. C'est en observant le symbolisme traditionnel de l'ésotérisme en général et de l'Alchimie en particulier que nous découvrons le sens profond du symbolisme des figures géomantiques. Certaines (figures), par leur désignation, nous entraînent dans le domaine des mythes. La notion de mythe ne doit pas être conçue dans le sens de “légendes”, mais surtout dans le sens que leur donnent les hermétistes qui voient dans la mythologie comme dans la Genèse des récits permettant à ceux qui les comprennent d'accéder à la Connaissance. Le mythe, par son caractère initiatique, doit mettre sur la Voie : “Celle de l'Axis Mundi”, qui n'est autre que l'axe du Monde, manifesté par l'Arbre de Vie de la kabbale dans sa verticalité.
La géomancie sublimée est terrestre au plan de la perspective, c'est-à-dire qu'elle fait le trait d'union entre le “chtonien” et l'“ouranien”, à partir de l'observateur d'un point de vue géocentrique. Elle devient pour le questeur d'absolu, qui en a la maîtrise, un parfait viatique pour atteindre l'Alliance Cosmotellurique. C'est une conception du monde où la Terre, comme l'indique son nom, occupe le premier plan. Gaia Mantea (géomancie) ou encore Zarb El Ranil (en orient) consiste à première vue à tracer des points dans le sable.En fait, elle met à jour un nouveau langage où peut se décrypter l'état de conscience exprimé au travers de cette notion de synchronicité, comme l'exprimait Jung. On peut dès lors dire que tout ce qui nous arrive manifeste une dimension de notre vie profonde, de notre vibration intérieure.